Germination de graines de palmiers - Etude de la germination de T. latisectus |
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Les graines
de palmales se caractérisent par leur embryon extrêmement
rudimentaire inclus dans une masse albuminale volumineuse. Pour les graines
de palmiers dites à germination "embryon distant" (remote
germinators), le cordon cotylédonaire va pousser l'opercule
de la graine et pénétrer dans le sol. ; le cordon cotylédonaire
n'est pas à proprement parler une racine, mais une structure à
partir de laquelle va se former la petite plante et d'où des racines
vont être émises ; chez le genre Lodoicea, la graine
émet un cordon cotylédonaire pouvant dépasser les
3 mètres. Le cordon cotylédonaire va puiser les réserves
de l'albumen grâce à un suçoir (haustorium)
; lorsque l'ébauche de la jeune plante sera suffisament enfouie
dans le sol, alors, le coléoptile, gaine protégeant la première
feuille séminale va émerger du sol, à partir du cordon
cotylédonaire puis la première plumule chlorophyllienne
; c'est ainsi que la plante commencera la photosynthèse et deviendra
indépendante de sa graine.
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Schématisation en image de synthèse des différentes étapes de la germination de Trachycarpus latisectus. a/ graine de T. latisectus ; cette graine, contrairement à celle de T. fortunei, est grosse (1,5 cm de long pour 1 cm de large en moyenne), oblongue et parcourue par un sillon central, légèrement verruqueuse, de couleur marron clair. b/ Début de germination de la graine : sortie du cordon cotylédonaire du côté opposé au sillon. c/ L'extrémité du cordon embryonnaire correspond à la base de la future tige de la plante. Lorsque la tige est suffisament enfouie, la gemmule va se développer et la première feuille non chlorophyllienne, ou coléoptile va s'élever à la recherche de la lumière d/ La première feuille verte (feuille séminale) va se déployer à son tour. A partir de là, une première petite racine sort à partir de la base de la tige |
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Les palmiers dont les graines sont à germination "embryon distant" sont les plus fréquents parmis nos palmiers acclimatables, les graines de Washingtonia, Livistona, Trachycarpus, Phnix, Nannorrhops etc. vont enfouir la base de la tige plus ou moins profondément avant de commencer leur croissance aérienne. Ce type de germination va nécessiter un certain nombre de précautions lors du semis. Sur le schéma ci-contre, on remarque que l'extrémité de la tige de la jeune plantule de T. latisectus sort de son godet ; la zone d'où normalement vont s'initier les racines risque alors de rapidement sécher, se nécroser, voire pourrir. L'avenir de cette plante est largement compromis si elle n'est pas rapidement installée dans un pot beaucoup plus profond. |
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Plantule de T. latisectus plantée dans un pot trop peu profond | |||||||||
Schématisation
d'une graine de Butia paraguayensis en germination. L'ensemble des parties
végétatives de la plantule sortent directement d'un pore
de la graine, le cordon cotylédonaire n'a pas ce rôle d'enfouisseur,
ceci, ne signifie toutefois pas que les toutes premières racines
ne puissent pas s'enfoncer très profondément dans le sol
(Parajubaea torallyi). On remarque le même type de germination chez
toutes les Cocoïdées, ainsi que sur nombre de genres tropicaux.Bien
souvent, la profondeur d'enfouissement de l'axe de la plante sera corrigé
par un système de racines tractrices.
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Latisectus peut
enfouir la plantule à une profondeur de 2 à 6 cm ; l'on peut
imaginer que cet enfouissement protègera la plantule pendant les premiers
stades de sa vie de la prédation, de la sécheresse, voire du
froid. Il semble bien que latisectus soit un palmier relativement peu tolérant
aux froids vifs, cette aptitude à protéger sa plantule dans
une région assez élevées peut avoir été
déterminante au maintien de ses effectifs en cas de gel un peu prononcés
; une très grande partie des réserves albuminales de la graine
semble réservée à l'élaboration de ce cordon cotylédonaire
beaucoup plus large et long que celui des Trachycarpus rustiques :
T. fortunei, T. takil ou T. wagnerianus.
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A noter que
les graines de T. latisectus les plus petites n'enfouissent la
base de l'axe du palmier que sur un centimètre et demi à
deux centimètre.
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