Plantez-en cent !
J’ai toujours été navré de voir un palmier seul exilé sur sa pelouse ou bien deux misérables montant la garde à la porte de la propriété, ou dix savamment répartis pour occuper, à moindres frais, le plus d’espace possible, ou cinquante pour prétendre à figurer une oasis ou un catalogue des espèces acclimatables dans le coin. Non, et je vous donne là un point de vue strictement personnel, il ne faut pas en planter moins de cent. D’abord pour qu’ils se tiennent compagnie et ne grelottent pas tous seuls les nuits d’hiver. Ensuite pour qu’ils fassent foule, qu’ils donnent l’impression de ne plus pouvoir être comptés même par la préfecture de police. Qu’ils occupent le paysage à pleins bords. Alain HERVE |